C'est dans le cadre de du Festival Ethnologie et Cinéma qui a lieu du 30 mars au 15 avril 2005 à Grenoble que sera présente en avant-première le 30 mars 2006 à 20 heures au cinéma Les Méliès de Saint-Marcellin (Isère, France)
À TRAVERS L’UNIVERS le nouveau film de Gérard Courant (2005 – 78 minutes)

Derrière ce titre... Saint-Marcellin ! Étude pour un inventaire filmé des rues et places. Ce film de 78 minutes est «une autopsie de la ville» selon le programme de l’édition 2006 des rencontres «Ethnologie et cinéma» de Grenoble qui auront lieu du 30 mars au 15 avril, incluant des séances décentralisées notamment à Vinay et à Saint-Marcellin : le 30 mars à 20 heures aux Méliès. Renseignements : 04 76 82 73 00. Le film de Gérard Courant, qui sera projeté dans ce cadre-là , montre, par ordre alphabétique 125 rues (allées, avenues, boulevards, chemins, impasses, montées, passages, etc) et 17 places de la ville, toutes filmées en plan fixe et large d’une vingtaine de secondes chacune. Autant dire d’emblée qu’il ne s’agit pas d’un documentaire touristique !
Quand on sait que Gérard Courant a vécu une partie de son enfance à Saint-Marcellin, on comprend mieux la singularité de son film qui s’inscrit dans un vaste projet autobiographique, inventaire des rues des villes où il a vécu. «C’est à Saint-Marcellin que j’ai découvert le cinéma... que j’ai appris à aimer la montagne... que j’ai découvert la passion du cyclisme... que s’est forgé l’homme que je suis devenu».
Ainsi son film serait «une marche aux bras du temps » à la manière d’Alain Rémond ou un « je me souviens » à la manière de Georges Perec...
Néanmoins sa démarche cinématographique n’est pas seulement un travail sur sa propre mémoire. En figeant en 2005, la réalité brute des lieux, il fige une époque. Quoi de plus réel que l’enregistrement de «ce qui existe et de ce qui se passe » ? Les plaques de rues sont étonnamment disparates, les curiosités patrimoniales curieusement absentes, le bitume s’impose, c’est l’été, la chaleur semble imprégner l’image, le centre ville est juste un peu plus bruyant que le chemin qui mène au coteau, la campagne est encore là ... Dans 50 ou 100 ans, qu’en sera-t-il ? On perçoit bien la valeur de témoignage d’un tel document, hommage selon l’auteur aux inventeurs du cinéma, Auguste et Louis lumière. L’enfance étant le début du long film de la vie, on se dit alors qu’il est bien dommage que Gérard Courant n’ait pas pu filmer les rues de Saint-Marcellin qu’il parcourait entre décembre 1952 et novembre 1960 ! Il nous racontera peut-être, « ces traces fragiles, fugaces et singulières, qui constituent la mémoire » puisqu’il sera là , le soir de la projection au cinéma Les Méliès. Jeudi 30 mars à 20 h.
Noëlle Roth, Trait d’union, mars 2006 photos: A travers l'univers : Gérard Courant Gérard Courant : Barbara Peon Solis
Une avant-première parisienne est prévue prochainement à la Cinémathèque Française
Distribution : LES AMIS DE CINÉMATON 37, bd Rouget de Lisle 93100 Montreuil Tél : 01 48 59 76 92 Courriel : gerard.courant@club-internet.fr
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