Texte : @ smarti: Cette suggestion d’utiliser le rythme généré par le balayage vidéo est une idée – une « trouvaille » serait plus approprié – qui me surprend à la fois par son décalage et son adresse. Je veux dire par sa capacité à tirer parti de façon inattendue et lumineuse de ce qui se présente d’abord comme une difficulté. La découverte de vos films ou d’extraits de ceux-ci produit souvent le même émerveillement et le même [I]éveil[/I] chez moi qui, sans cela, reste crispé sur des barrières – que je me crée souvent moi-même. Peut-être est-ce l’effet d’une sorte de pouvoir de vos films : la liberté des sujets et de la forme, de ses associations, le choc des images entre elles, désarçonnent et redonnent à mon esprit de spectateur et surtout de « filmeur » la souplesse qu’il avait perdu. (Chez moi, il arrive qu'une volonté semi-consciente de ne pas trop s’éloigner de la convention et d'imiter ce que j'ai déjà rencontré aille jusqu'à stopper l’acte de filmer.) Je suis émerveillé par cet affranchissement du langage cinématographique "traditionnel" et même de la narration (j’aime beaucoup cette idée présente dans vos films que le cinéma n’est pas tenu de « narrer quelque chose »). Cela me rappelle la phrase que vous avez dans le DVD Cinexpérimentaux, où vous considérez le cinéma expérimental comme la meilleure façon de faire quelque chose de libre (de mémoire).
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