MUSIQUE 09 et 10 décembre 2009 à 20H au centre Culturel Suisse de Paris Franz Treichler joue Dada 7 et 10 €, réservation conseillée
Franz Treichler, fondateur du groupe suisse mythique The Young Gods, conçoit une bande-son pour un panorama de films expérimentaux du 20e siècle. Pour ce projet, le guitariste s’inspire des instigateurs du Mouvement Dada (Hans Richter, Man Ray), de ceux qui s’en réclament (Fluxus) et de cinéastes expérimentaux comme James Riddle, Jean Painlevé, Martin Arnold ou Stan Brakhage. Avec les films : L’étoile de mer de Man Ray (noir/blanc, 15’, 1928) Black Ice de Stan Brakhage (couleur, 2’, 1994) Rythmus 21 de Hans Richter (noir/blanc, 3’, 1921) Fluxfilm n°5 de John Cavanaugh (noir/blanc, 2’30’’, 1966) Fluxfilm n°6 de James Riddle (noir/blanc, 9’, 1966) Delicacies of Molten Horror Synapse de Stan Brakhage* (couleur, 8’19’’, 1991) Pièce touchée de Martin Arnold (noir/blanc, 16’, 1989) Cristaux liquides de Jean Painlevé (couleur, 5’40’’, 1978)
* Le titulaire des droits des films de Stan Brakhage, permet exceptionnellement une projection de ses films avec du son. De son vivant, tous ses films devaient rester muets.
Un projet présenté par Two Gentlemen, Le Bourg / Lausanne et La Bâtie, festival de Genève avec le soutien de la Ville de Genève et la République et du canton de Genève
Ce projet est le sixième volet d’une série de re-compositions de la bande originale de films. Après Q-Trio, Fauve, Raphelson, Hemlock Smith et Equus, Franz Treichler s’est à son tour prêté à l’exercice complexe et fastidieux que représente la création d’une bande originale.
Figure centrale du groupe The Young Gods, qu’on ne présente plus, Franz Treichler promettait de s’intéresser à un cinéma aussi riche d’expérimentation que la musique qu’il créé depuis plus de 20 ans. C’est donc logiquement qu’il s’est plongé dans le registre de l’expérimental et plus spécifiquement dans celui du cinéma d’avant-garde pour composer une bande sonore originale.Durant plus de 60 minutes de création sonore, il recolore et réinvente non pas seulement des bandes originales, mais des oeuvres cinématographiques dans leur essence. La musique d’un film n’est jamais ou ne devrait jamais être le simple accessoire d’une image, sous peine d’être superflue ou pire inutile, mais elle détermine tout autant le sens et la réception d’un film que l’image à laquelle elle se lie. Dans le projet, peu importe que les films aient déjà une bande son, qu’ils soient en couleur ou en noir&blanc, qu’ils soient des années 20 ou 90. Il faut voir dans cette recomposition, une oeuvre à part entière qui raconte une histoire, celle du cinéma expérimental pour Franz Treichler, toujours selon le choix personnel, mais connaisseur, d’un musicien de talent. C’est ainsi que cette bande musicale nous mènera de Man Ray à Fluxus, en passant par Jean Painlevé, Stan Brackage et Martin Arnold…
Une bande son pour une sélection de films pionniers du genre, dont le leader des Young Gods préserve d’autant plus le caractère unique et l’originalité puisqu’une part importante de la création est laissée à l’improvisation.
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